Origines
BAUD (Baul, Beaul, Bault) – 1328 à Vuillecin avec l’affranchissement de Jeannin le Baul, Estevenin, Jean et Besançon ses enfants, par Jean de Blonay, sire de Joux ; 1497 à Malbuisson, où Jehan et Claude Beaul doivent trois sols de cense pour une « rasse » (scierie) ; 1529 au Vézenay chez Jeannerod, à côté de Malbuisson où les Baud, vite nombreux, prennent des surnoms, ainsi les Baud dits Michel et les Baud dits Bibi; début du XVIe s. à Usier d’où vient Guillaume Baud qui plaide devant la justice de Joux en 1506. Le notaire Anatole Baud, du bourg d’Usier, est poursuivi en 1521 pour usage de faux «pour avoir ajouté motz substanciaulx en la grosse de certain traité par lui receu». Dès le milieu du XVIe s. les Baud sont aussi à Boujeons puis à Mouthe, où certains prennent des surnoms, comme Mathieu Baud dit Cart, institué notaire à Mouthe le 2 janvier 1666. D’autres Baud sont notaires à Pontarlier, comme Antoine Bault qui reçoit ses lettres de notaire en 1580 ou Jacques Baud, affranchi en 1663. À Bonnevaux, les Baud sont installés dès le début du XVIIe siècle, comme ce Guillaume Baud qui meurt en 1639 à Echallens, dans le Pays de Vaud où il s’était réfugié avec Jeanne Bolard, sa femme. À Rochejean, Pierre Baud est nommé en 1666 sergent de Sa Majesté au bailliage d’Aval. D’autres Baud ont des origines plus lointaines comme Jean-Claude Baud, originaire du Chablais, qui s’installe comme «émouleur» à Morteau, où il épouse Marie Catherine Mamet en 1783.1
Faits-divers
Précieux témoignages sur la vie quotidienne à la fin du XVIIème siècle et l’étonnante liberté des moeurs.
Enquête du Bailliage de Pontarlier du 11 juin 16822
Françoise Regnaud, de Goux contre Anatoile fils de Guillaume Bauld
La produisante avait fait porter son enfant en la maison du défendeur.
Les témoignages :
- Estienne fils de Claude Parrenet, dépose, se souvenant que le sixième juin de l’an passé 1681 retournant aveec le deffendeur d’une veillée que s’estait faite dans la maison du granger du sieur curé dudit Usier, ils passerent devant la maison où residait ladite produisante que fut environ la minuit dudit jour, dans laquelle ledit Baud entra quoyque les portes fussent fermees et passa dans l’escurie de ladite maison où estait couchée ladite produisante après quoy le deffendeur s’approchat de son lit pour la caresser, baiser et chatouiller, c’est ce que le déposant sait parce qu’il estoit à la fenestre de ladite escurie, qui entendait la produisante qui disait toujours laissez moy, et t’en va coucher et comme le déposant vit que le deffendeur y restait trop, perdant patience ils se retira et s’en alla coucher sans scavoir certainement l’issue de cette affaire. Il est encore souvenant que le jour que la produisant fit porter son enfant en la maison dudit Baud, iceluy Baud retournant des prels avec le deposant et Jacque Parrenet son frere dit vous ne scavez pas que j’ai fait aujourd’huy de l’accroissement, l’on ma rapporté une fille et quelques momens après il dit encore je ne scais si ma fille est belle, je ne luy veux point de mal, ajoute que la produisante s’est toujours comportée fort sagement sans avoir commis acte scandaleux.
- Jacques fils de Claude Parrnet dtit Baboz, de l’eglise au Val d’Usier, laboureur, 19 ans.
- Antoinette Mole femme d’Henry Denyset dit Carme, dmt à Usie, 28 ans. A certain jour de l’annee 1680 la produisante et le deffendeur estoient dans un porche de la maison où résidait ladite produisante après la veillée qui s’estait fait entre certains jeunes hommes et jeunes filles dudit Usier, dans laquelle ils demeuraient seuls ensemble pendant environ une heure et demye à se caresser sans scavoir au surplus ce qu’ils ont fait
- Henry Denyset dit Carme, du Brey, résidantt à Goux laboureur, 30 ans. A oui dire à Pierrette Deniset sa sœur et Antoinette Mole sa femme, qu’elle n’en estait point surprise parlant de la produisante, car estant couchée avec elle et la fille d’un nommé Jean Petit Huguenin du Brey, ledit deffendeur s’en vint auprès du lit où elles estaient et fit son possible après plusieurs caresses amoureuses pour faire sortir du lict lesdites Deniset et Petit Huguenin.
- Nicolas Rousselet, de Goux, laboureur, 34 ans.
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