BOUHELIER


Le texte suivant date un peu, je le laisse tel que je l’ai publié il y a quelques années, pour prendre date.
Depuis j’ai consacré un ouvrage entier aux Bouhelier, on peut se le procurer au CEGFC.

Famille de Cernay l’Église (Doubs)

La famille Bouhelier de Cernay, près de Maîche, dans la Franche-Montagne, est sans doute parmi les plus connues de la région, tant par son ancienneté, ses nombreuses branches, que par les hauts faits plus ou moins légendaires de certains de ses membres.

En 1865 dans les Annales franc-comtoises, Ulysse Robert, 1845-1903, futur archiviste paléographe et inspecteur général des Archives et Bibliothèques, auteur de différents ouvrages sur la Franche-Comté écrit l’histoire de cette famille. En voici les premières lignes :

 » L’histoire des Bouhélier offre des particularités aussi curieuses qu’honorables pour notre pays. Les Bouhélier étaient une famille libre et guerrière de la Franche-Comté; on ignore quelle part ils prirent aux événements publics jusqu’au milieu du XV° siècle. Mais avant cette époque, leur valeur s’était déjà signalée maintes fois, et plusieurs d’entre eux avaient occupé les premières charges dans une maison de templiers fondée à Vernois dans le canton de Pont-de-Roide. Toujours prêts à accomplir le serment qu’ils avaient fait de défendre la religion du Christ, ils attendaient, dans leur retraite, l’occasion de signaler leur courage, lorsque la suppression de leur ordre, au concile de Vienne en 1312, les rendit à la vie séculière. C’est alors qui’ils s’établirent définitivement à Cernay-les-Maîche.

A dater de cette époque, on trouve les Bouhélier mêlés à tous les grands événements de notre histoire. Ils prirent une part active dans les guerres contre les Anglais, et ils avaient fourni leur glorieux contingent de fidélité et de courage à Jean sans Peur, du de Bougogne, lorsque ce prince fut traitreusement assassiné au pont de Montereau (1419). Guy de Pontaillier, seigneur de Maîche en partie, était avec ce prince quand Tanneguy du Châtel l’engagea à se rendre au château sans sa suite. Resté au dehors avec les autres gentilhommes bourguignons, il tira l’épée pour venger son maître et fut gravement blessé. Richard Bouhélier était parmi les hommes d’armes qui avaient suivi Guy de Pontaillier dans cette circonstance…. »

Quand Ulysse Robert écrit cette étude sur les Bouhélier, il a vingt ans et pas encore commencé ses études d’archiviste; c’est sans doute pourquoi il ne donne pas ses références, et on se demande bien où il a trouvé ces informations sur les origines de la famille. La suite de l’histoire des Bouhélier racontée par Ulysse Robert est plus facilement vérifiable dans les archives à partir du seizième siècle.

Le fait est qu’en 1486, Guy et Jean de Pontaillier, seigneurs de Maîche accordent aux Bouhélier des lettres de franchises. Une cinquantaine d’années plus tard, en 1533, les Bouhélier sont anoblis par Charles Quint. Deux officiers, membres de la famille Bouhelier, faisaient partie, dit la tradition, du groupe de gentilhommes franc-comtois qui firent prisonnier François 1er à Pavie.

Les branches de la famille Bouhélier devinrent vite très nombreuses et les Bouhélier restés dans le berceau de la famille dérogèrent en travaillant la terre ou en faisant du négoce, mais ils gardèrent jusqu’à la révolution leurs franchises. Quand c’était nécessaire cependant, ils savaient reprendre les armes et au dix-septième siècle, l’un d’eux, Claudot Bouhélier, se rendit célèbre en livrant bataille avec succès contre les mercenaires suédois à la solde de la France qui ravageaient la Comté.

Voici les sept premiers degrés de la généalogie des Bouhélier jusqu’à 1600, telle qu’elle a été établie d’après des archives privées. Ces degrés sont donc à lire avec précaution. En revanche à partir de la huitième génération, celle de François Bouhélier, dit Francillot, marié à Agathe Guyot, la généalogie des Bouhélier est appuyée sur des documents consultables aux Archives Départementales du Doubs.

Première génération

Huguenin OULDRION aultrement BOUHÉLIER, marié à Sébile BOUHÉLIER qui teste en 1459

Deuxième génération

  1. Hugues, prêtre chapelain de Cusance, chanoine de Saint Hippolyte
  2. Richard le vieil qui teste en 1484, marchand et bourgeoisde Neuchatel, marié en troisième noces à Marguerite FAIVRE de Courcelles
  3. Huguenin le vieux
  4. Sébille
  5. Richard le jeune
  6. Michèle
  7. Jean curé de Maîche
  8. Troisième génération

Troisième génération

Enfants de Huguenin le vieux

Ce sont les deux officiers héros de la bataille de Pavie

  1. Jean Ferdinand, né en 1478, capitaine
  2. Alexandre, né en 1480

Enfants de Richard le jeune

  1. Jeanne
  2. Richard, notaire à Cernay
  3. Philibert, teste en 1534
  4. Jean
  5. Catherine

Quatrième génération

Enfants de Richard, notaire à Cernay

Neveux de Jean Ferdinand et Alexandre, ils sont anoblis par le même acte.

  1. Didier
  2. Guillaume
  3. Huguenin le Vieil marié à Etiennette CHEVAL
  4. Huguenin le jeune
  5. Pierre, curé de Maîche
  6. Richard, notaire marié à Jeanne CHEVAL

Cinquième génération

Enfants de Huguenin le Vieil et Etiennette Cheval

  1. Jean
  2. Marie mariée à Jean DIDIER BOUHÉLIER
  3. Jeanne Claire, religieuse
  4. Jeanne mariée à Antoine HUGUOT
  5. Jacquette mariée à Jean BURDEY
  6. Simone mariée à Antoine VERNEREY

Sixième génération

Enfants de Jean Bouhélier

  1. Etienne
  2. Antoinette
  3. François marié à Blaise SANSEPEY

Septième génération

Enfants de François Bouhélier et Blaise Sansepey

  1. Antonia mariée à Huguenin BLESSEMAILLE
  2. Jeanne mariée à Jean BLESSEMAILLE
  3. Marguerite
  4. Jean
  5. Pierre
  6. Claudy
  7. Francois marié à Agathe GUYOT

On pourra corriger et compléter la généalogie précédente à l’aide de ma base Geneanet :

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