Dès les années 1330 le surnom Bobillier est attesté à Grand’Combe-Châteleu, alors quartier de la Grand’Combe au Val de Morteau, comme je l’ai indiqué dans mon ouvrage sur Morteau au Moyen-âge.
Première génération
François BOBILLIER BOEBE ° vers 1605, + avant 1645 marié à Pierrotte COEURDASNE, + 1674
Deuxième génération
Enfants de François et Pierrotte COEURDASNE
Pierre le Jeune ° vers 1630, + 7/10/1712 à 83 ans
Marié le 13/02/1654 à Morteau avec
Claude BOISTON fille d’Hugue BOISTON OUTHENOT, Me tanneur aux Frénelots dont il aura au moins huit enfants.
On connaît peu de choses sur la vie de Pierre BOBILLIER, une anecdote sur sa jeunesse nous est cependant parvenue :
Le 15 octobre 1649, Pierre BOBILLIER BOEBE, a porté plainte contre François DOUFFIN d’Arc » pour icelui, les quatre heures du soir du 9 février 1649 estant en la maison de Claude SIMON VERMOT du Mont de la Grand Combe, au festin des nopces de son fils, avoir entrepris de quereller ledit Pierre BOBILLIER BOEBE près de la maison, luy avoir délaché plusieurs coups de couteau au petit ventre dont ledit BOBILLIER fut blessé à playe ouverte.«
L’agresseur fut condamné à 15 livres d’amende et 60 livres de dommages et intérets.
La violence était courante durant la période qui suivit la guerre de dix ans et il ne faut pas s’étonner d’un tel épisode, qui avait d’ailleurs dû intervenir après de nombreuses libations.
Pierre BOBILLIER semble d’ailleurs s’être parfaitement remis de ses blessures, puisqu’il mourut plus qu’octogénaire.
Cinq ans après ces noces qui s’étaient si mal terminées pour lui, c’était à son tour de se marier, avec une fille du Quartier des Fins. C’était sans doute un mariage « arrangé » entre deux familles de maîtres artisans du Val de Morteau, entre gens de « même condition ».
La vie du couple est ponctuée par les naissances de leurs enfants, au moins huit, probablement plus, pendant une vingtaine d’années, puis par leurs mariages, et les naissances de leurs petits enfants.
Le 17 février 1702, Maître Pierre BOBILLIER est parrain du premier fils de son fils Jean, marié à Claude Françoise VUILLEMEY. Il ne peut « signer à cause de la faiblesse de sa main ». Il a en effet soixante quinze ans.
Il vivra encore une dizaine d’année, mourant un an après sa femme, ayant connu bien des changements.