BOISTON


La famille Boiston est originaire du village des Fins au Val de Morteau (Doubs). Elle est installée depuis le Moyen-Age au hameau des Frénelots. C’est là que naîtra vers 1700 le sculpteur Philippe Boiston dont on pourra lire une courte biographie.

Au début du dix-septième siècle, le patronyme Boiston n’est pas encore fixé, et se lit Boiston-Outhenot, tirant probablement son origine d’un ancêtre prénommé Outhenot.

En 1588 sont cités Humbert et Nicolas Boiston Outhenot, en 1600 Jean Boiston Outhenot gendre de Guillaume Huguenin et Sébastien Boiston dit Otheniot des Chézières, né vers 1572, sans que l’on puisse, dans l’état actuel des documents disponibles, faire le lien avec Hugue Boiston qui suit :

Première génération

Hugues Boiston Outhenot, maître tanneur, né vers 1604, mort après 1690

Deuxième génération

  1. Laurent Boiston Outhenot, mort en 1663, marié en 1653 à Claudia Duchet, voir troisième génération.
  2. Claude mariée en 1654 à Pierre Bobillier des Gras

Troisième génération

  1. Jeanne Baptiste née en 1654
  2. Jean Baptiste, tanneur, marié en 1689 à Gertrude Bole des Fins, voir quatrième génération A
  3. Pierre né en 1656
  4. Claude Reine 1658-1705, mariée à François Bobillier des Gras
  5. Guillaume né en 1661, marié en 1684 à Claude Françoise Pierre, des Fins, voir quatrième génération B
  6. Claude Joseph, fils posthume, né en 1663, marié en premières noces à Claudia Gauthier Laurent, puis en deuxièmes noces à Antoinette Pelier

Quatrième génération A

Enfants de Jean Baptiste Boiston et Gertrude Bole

  1. Jean, mort en 1702, issu d’un premier mariage
  2. Jeanne Gertrude née en 1691
  3. Rose née en 1691
  4. Jeanne Françoise mariée à Augustin Roland

Quatrième génération B

Enfants de Guillaume Boiston et Claude Françoise Pierre

  1. Claude Gertrude 1692-1766, mariée à Claude Antoine Pagand en 1724, leur fille Marie Gabrielle, accompagnera son oncle Philippe Boiston en Espagne, où elle épousera le sculpteur lorrain, Antoine Demandre.
  2. Philippe, 1700-1778, sculpteur marié en 1754 à Madrid (Espagne) avec dispense papale à sa nièce Marie Antoine Boiston, fille de son frère Claude Joseph
  3. Claude François mort en 1719
  4. Jeanne Guillemette, morte en 1746, mariée en 1721 à Léonard Huguenin
  5. Claude Joseph marié en premières noces à Jeanne Landry Maire, en secondes noces en 1760 à Jeanne Françoise Damey

Quatrième génération C

Enfants de Claude Joseph Boiston le Vieil et Clauda Gauthier Laurent

  1. Gertrude
  2. Jean François mort en 1762
  3. Antoine marié à Claude Marie Jacoutot, voir cinquième génération C
  4. Pierre maître sculpteur à Besançon, mort en 1762 à Noroy l’Archevêque
  5. Claude Françoise mariée à Philippe Roussel Délif
  6. Jeanne Claude mariée au Sieur Jobin, maître menuisier à Salins
  7. Antoinette mariée à Pierre François Chabod, maître menuisier à Morteau

Enfants de Claude Joseph Boiston le Vieil et Antoinette Pelier

  • Guillaume Joseph

Cinquième génération B1

Enfants de Philippe Boiston et Marie Antoine Boiston

  1. Antoine Philippe, sculpteur
  2. François Joseph, sculpteur
  3. Charles Marie, né en 1760, laboureur
  4. Pierre Maximin, né en 1763, élève au Collège Louis le Grand, à Paris, en 1778, lors de la mort de son père

Cinquième génération B2

Enfants de Claude Joseph Boiston et Jeanne Landry Maire

  1. Jean Baptiste, sculpteur à Paris, d’où un fils Charles Joseph
  2. Agnès, mariée à Pierre François Amiot
  3. Marie Antoine mariée en 1754 à Philippe Boiston, son oncle

Cinquième génération C

Enfants de Antoine Boiston et Claude Marie Jacoutot

  1. Pierre Denis mort en 1764, marié à Marie Françoise Cuenot
  2. Jean François 1725-1762 installé à Huningue, Haute Alsace
  3. Agapite, maître horloger à Dole
  4. Cécile
  5. Anne Gertrude mariée à Joseph Henry de Salins
  6. Marie Geneviève installée à Salins

Sixième génération C

Enfants de Pierre Denis Boiston et Marie Françoise Cuenot

  1. Claude Joseph
  2. Pierre Denis, apprenti horloger en 1777
  3. Claude François
  4. Claude François Xavier

Biographie de Philippe Boiston

On ignore où Philippe Boiston apprit le métier de sculpteur et où il travailla dans sa jeunesse, mais il devait avoir déjà une certaine notoriété, quand il fut appelé avec d’autres sculpteurs français par le roi d’Espagne pour décorer le palais royal à Madrid, après l’incendie de 1734.

Il partit pour l’Espagne avec deux de ses nièces, et en épousa d’ailleurs une, ce qui nécessita une dispense de la cour de Rome. Son autre nièce fit la connaissance du sculpteur lorrain Antoine Demandre, lui aussi sculpteur du roi d’Espagne, et l’épousa.

En 1744 Philippe Boiston, ayant présenté trois de ses ouvrages, fut admis à l’Académie de Saint Ferdinand et resta encore quelques années en Espagne avant de revenir en Franche-Comté.

Installé à Besançon, il ouvrit avec l’appui de l’intendant Bourgeois de Boynes un cours de dessin et de sculpture jusqu’en 1761.

A cette date il suivit son protecteur à Paris où il fut admis à l’académie de Saint-Luc. Entre autres travaux il collabora à la décoration du palais Bourbon.

Le dictionnaire des Artistes et ouvriers d’art, publié en 1912 par l’abbé Brune, dont sont tirés ces éléments biographiques fait mourir Philippe Boiston à Paris le 18 septembre 1778, mais c’est bien dans sa maison des Frénelots, au village des Fins, que meurt cet artiste attachant, comme le prouve d’ailleurs l’acte de tutelle de ses enfants, le 22 septembre suivant.

On peut d’ailleurs noter que le même abbé Brune, généralement mieux informé donne à Philippe Boiston un fils Jean Baptiste sculpteur à Paris, or ce Jean Baptiste est en fait son neveu et beau-frère. Si l’on en croit l’abbé Brune, Jean Baptiste Boiston aurait épousé une certaine Marguerite Huet.

L’acte de tutelle nous apprend encore que le fils ainé de Philippe Boiston, sculpteur comme son père, n’a pas donné de nouvelles depuis sept ans et que l’on ignore sa demeure.

C’est seulement un mois après la tutelle, le 30 octobre 1778, qu’eut lieu l’inventaire après décès. On trouva dans une armoire le buste en marne du défunt, deux pots de fleurs en marne et trente sept outils de sculpteur.

A noter dans l’inventaire des papiers :

  1. l’acte de bourgeoisie par la ville de Besançon le 10 octobre 1759
  2. la dispense de la cour de Rome en date du 14 mai 1753 au sujet du mariage
  3. l’acte du 3 mars 1754 par lequel l’ambassadeur d’Espagne atteste que le Sieur Albaret qui a signé le contrat de mariage du Sieur Boiston est curé de l’église paroissiale de Sainte Marie en la ville de Madrid.

L’un des petits-fils de Philippe Boiston, Joseph Boiston, sculpteur comme son grand-père, animera la révolution à Morteau dans les années 1790.

Je suis intéressé par les informations de toutes sortes, tant sur la vie familiale que professionnelle de Philippe Boiston et de sa famille, aussi bien à Paris qu’à Madrid. Alors si vous avez des références bibliographiques ou d’archives, je vous remercie par avance de me les faire partager.

Généalogie plus complète des Boiston

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