Origines
CARMILLET – 1481 à Vuillecin avec Symon Carmillet à qui Othenin Malessue accense une pièce de terre d’un journal et quart pour la cense perpétuelle d’un « gros viel » (subdivision du franc). En 1583, les deux frères Hugues et Antoine Carmillet sont de riches mainmortables dépendant du domaine comtal, ils sont affranchis et l’inventaire fait à cette occasion permet de visiter la maison et les écuries. Les deux frères vivent en communion et ne possèdent pas moins de six juments, trois poulains, dix bœufs, sept vaches, un veau et deux «meclay», quarante brebis et deux porcs! La guerre de Dix Ans éparpille les familles, les Carmillet se réfugient en Suisse ou en Italie. Claude Carmillet ne rentre à Vuillecin que vers 1649, se marie et commence à bâtir une maison neuve, mais il meurt l’année suivante. C’est alors son frère Pierre Carmillet, prêtre, qui prend en main les affaires de la famille, tant celles de Claude que celles d’un troisième frère mort à l’étranger, ce qui ne va pas sans complications, et l’on voit en 1677 les héritiers se déchirer en justice pour régler la succession.1
Divers
Un témoignage de 1677 nous éclaire sur les Carmillet de Vuillecin :
Etienne Liard, de Vuillecin, laboureur, septante et un ans témoigne :
« a cogneu feu Pierre Carmillet prêtree qui avait deux frères l’un d’eux nommé Claude Carmillet père du produisant et un autre nommé Jean Carmillet qui mourut en pays étranger après les guerres des Suédois et laissa pour héritiers Pierre Carmillet cette part défendeur, Michel, Claude et Estienne Carmillet frères ses enfants. Ledit sr Carmillet pbre a joui des biens communs entre lui et ses neveux qu’il avait amodié à fut Pierre Carmillet et Claude Vincent Carmillet frères qui en jouirent l’espace d’environ sept ans jusqu’au retour de Claude Carmillet père du produisant lequel étant de retour des pays étrangers se maria avec Clauda Lieutenant de Chaffois et voulut jouir de ses biens mêmme marchanda à maître George Carré charpentier de rebâtir maison pourquoi il fit partage avec ledit messire Pierre Carmillet son frère t tant en son nom que de ses neveux, ledit Claude Carmillet venant à décéder, ledit Pierre Carmillet se rendit maitre de ses biens même vendit audit déposant la maison que ledit Claude son frère avait commencé à bâtrir pour la somme de cinq cents frans. Après le décès de Claude, Pierre Carmillet vendit les chevaux et bestiaux et ladite Lieutenant sa veuve n’avait aucun crédit, qu’il la maltraitait et luy faisait faire ce qu’il voulait. »2