Origines
BLESSEMAILLE – Début du XVe s. à Grand’Combe-des-Bois où, en 1530, Huguenin Blessemaille est amodiateur des dîmes de Vennes; XVIe s. au Barboux, où ils ne sont pas toujours laboureurs, mais aussi notaires comme Hugues, cité en 1614, ou Claude Blessemaille en 1633. Une branche prend le nom de Blessemaille-dit-Gilley et en 1617 Henry Blessemaille dit Gilley est en prison à Dole où il se voit condamné à quinze livres d’amende pour être allé vendre et débiter, en temps de carême, veaux et cabris à Neuchâtel, «lieu où s’exerce la damnable religion ».1
Dans les archives
Enquête du 19 février 1650
Cette enquête donne des informations intéressantes sur la vie au Barboux pendant la Guerre de Dix Ans ainsi que sur la généalogie des Blessemaille.
Enquête de honorable Nicolas Blessemaille de Barboux contre Henri Cheval.
1e témoin
Huguenin Jean Roy du Barboux, demeurant en une métairie appelée le Maulieu âgé d’environ 61 ans.
À résidé au Barboux avant les guerres et il n’y a qu’un an qu’il fait sa résidence au Maulieu, ayant eu fort bonne connaissance d’honorable Jean Blessemaille produisant lequel amodia avant les guerres à honorable Henri cheval cette part défendeurs une maison sise au Barboux avec le curtil et quelques héritages en dépendant et qu’il subamodia à Guillaumot Roy Margot ne sachant pour quelle somme, la maison dudit Blessemaille fut brûlée par l’armée suédoise qui consuma en cendres le village dudit Barboux sans qu’il demeura aucune maison.
Dit de plus il a souvent trafiqué avec le dit Jean Blessemaille qui menait des bestiaux en Allemagne, lequel était homme de bien etc.
2e témoin.
Guillaume Roy Margot, de Barboux, partie de vent, tailleur de profession, âgé d’environ 50 ans.
Il dit qu’environ un an et demi avant que son altesse Veymard entra dans ce pays il avait subamodié d’Henri cheval une maison qu’il avait déjà amodié à Jean Blessemaille moyennant la somme d’environ 6 fr.
3e témoin.
La Jeanne Roy Margot femme de Guillaume Roy Margot âgé d’environ 44 ans.
Dépose qu’elle se souvient que son mari amodia etc.
4e témoin
Claude Guillemin, de la Borme finage du Barboux, âgé d’environ 58 ans, marchand laboureur.
Dépose que l’année 1639, environ 15 jours avant le jour de fête sainte Marie-Madeleine de la même année, incontinent après la sortie de son altesse Veymard, il s’en retourna des premiers en ce pays avec sa famille en laquelle année personne ne fut empêché de moissonner etc ; le dit Cheval ne fut nullement empêché de recueillir les fruits etc.
Pendant tout le malheur de guerre et principalement en l’année 1639 l’on ne fut jamais empêché de moissonner ni recueillir tous les fruits en termes de graines dans le dit Barboux d’autant qu’il a toujours habité tant audit Barboux qu’au finage.
5e témoin
Hugues Racine Simonnote, du Barboux, demeurant à Racine, finage du lieu âgé d’environ 60 ans.
Dépose qu’il avait fort bonne et particulière connaissance de Jean Blessemaille père du produisant pour être d’un même lieu, lequel décéda environ le mois de juillet de l’an 1639 en pays de Suisse où il était réfugié à raison de malheur de guerre. Avait amodié au dit Henri Cheval, défendeur un maison etc. donc il a joui jusqu’à l’année 1639 en laquelle année le déposant, qui était retiré hors ce pays fut averti que son altesse Weimar avait quitté la montagne, il retourna en ledit pays pour y moissonner et faire foin comme ont fait plusieurs de ses voisins que de même aurait pu faire le dit Henri cheval des fruits étant sur les héritages dépendants de ladite amodiation quoi que la maison fut brûlée par ladite armée de son altesse.2
Généalogie des Blessemaille dans ma base Geneanet
Lien vers les publications précédentes
Venez compléter votre généalogie en Franche-Comté en vous abonnant à :