Origines
BOURIOT (Bourriot) – 1575 à Flangebouche, où ils sont présents jusqu’à nos jours. Curieusement, il ne semble pas qu’un Bouriot ait, sous l’Ancien Régime, jamais quitté le village pour s’installer dans les environs.
Dans les archives anciennes
Une enquête de la justice seigneuriale de Morteau se déroule le 28 mai 1717 à l’auberge BourIot à Flangebouche :
Information contre Pierrotte Cheval du Barboux et Léonard Moutarlier à Recourbot quartier de la Grandville
A Flangebouche en la maison de Mathieu Bouriot tenant logis
1) Antoinette Philippe femme de Mathieu Bouriot, tenant logis. Le jour de Pâques dernier, 30 mars, elle revint dans sa maison et vit un enfant derrière la platine dans une boette. Un jeune homme d’environ trente ans s’approcha d’elle et lui dit que c’était lui qui l’avait apporté et allait le remettre dans l’hopital du Saint Esprit. Ayant regardé l’enfant, vit qu’il était pale, qu’il paraissait malade, pourquoi elle lui demanda s’il était baptisé, répondit que la mère de la fille lui avait dit qu’oui. Elle prit l’enfant et l’apporta auprès de Blaisa Vivot femme de Pierre Goguillot qui était nourrice et l’enfant n’ayant voulu la têter elle le remporta à la maison, puis elle leva l’enfant qui était emmailloté, le lava, mit des linges etc. Le porteur tira un ? neuf de cinq livres et paya l’écot et s’en alla contre Voudrey.
2) Mathieu Bouriot, 32 ans, à Flangebouche, tenant logis. Le jour de Pâques 30 mars dernier, environ 10 h, revenant de la messe, il trouva dans le poele de sa maison un enfant dans une boete qui était derrière la platine et un homme habillé de gris qui avait des parements noirs que couvrait qui buvait un chauveau qui dit qu’il le portait à Besançon
3) Jeanne Prique servante domestique de Mathieu Bouriot, à Flangebouche, 20 ans. Environ 10 h du matin le jour de Pâques, gardait la maison de son maitre, entendit heurter à la porte, vit un grand homme âgé de 30 ans, grands cheveux chatains, une grande boete fermé, lui demanda de tirer un chauveau et dans le poele mit le la boete derrière la platine, dit que c’était un enfant de suisse qu’il portait au saint esprit à Besançon. Elle lui dit qu’il voulait le faire étouffer, dit qu’il n’y avait rien à craindre, deux ou trois trous dans le couvert de la boette vis-à-vis du visage de l’enfant. Il lui dit de lui bailler un peu de vin dans la bouche, ce qu’elle ne voulut faire mais lui-même lui en mit un peu. Sa maitresse revint, elle le lava bien et le changea. Vit bien un nommé Lapierre opérateur qui buvait avec le quidam mais ne sait pas ce qu’ils dirent. Ayant payé l’écot il reprit l’enfant et s’en alla contre Voudrey.
4) Jeanne Guillemette Jacoutot femme d’Etienne Paillot le jeune, laboureur à Avoudrey, 42 ans. Le 30 du mois à midi on lui vint dire qu’on avait exposé un enfant sur le mur du cimetière et quelque temps après l’enfant fut baptisé et fut voir l’enfant auprès de la Barbe Vitte femme de Nicolas Paillot et vit l’enfant qui était tout nu sur des étoupes dans une boette qui avait un couvert où il y avait trois trous et le lendemain deux hommes l’emportèrent à Rantechaux et depuis on lui a dit qu’il était mort.
5) Etiennette Normand femme de Claude François Paillot, 36 ans.
6) Barbe Vitte femme de Nicolas Paillot, laboureuse à Avoudrey, 33 ans. Entendi du bruit, cimetière etc. Elle prit l’enfant et alla chercher monsieur le curé d’Avoudrey pour le baptiste à cause que cet enfant qui était une fille était tout gelé. Mr le curé arrivé le baptiste, la déposante fut marraine et Claude François Jeune parrain qui est écolier à Besançon. Elle rapporta l’enfant dans la maison et fit tout ce qu’elle put pour le réchauffer, mais tellement refroidi qu’il ne se put réchauffer que sur le soir et à minuit du même jour, Claude François Garniron, Claude Valet et Etiennette Paillot vinrent lui dire de lui donner l’enfant qu’ils voulaient le porter dans quelque endroit et que la communauté leur donnait un écu pour la déposant, ne voulait le donner disant qu’il était trop malade s’offrant à le nourrir trois semaines et s’obstinèrent à l’emporter et lui montrèrent un billet qu’ils disaient être de monsieur le curé mais ne le put lire et que ce n’était pas de leur curé, dirent que c’était un écolier qui l’avait écrit de sa part. Mais le curé qui s’appelle Brocard fit grand bruit qu’on avait emporté l’enfant. Appris quelques jours après qu’il avait été porté à Rantechaux et était mort.
NOTE : RP Valdahon, le 2 avril 1717 décès d’une fille trouvée à Rantechaux dont on ignore les parents et baptisée 8 jours avant.
7) Henryette DeVillers à Avoudrey, 30 ans, tailleuse d’habits.
8) Jean Claude Barrand, 30 ans, laboureur à Avoudrey. Le 30 mars jour de Pâques étant allé voir les blés semés derrière l’église il vit passer près de lui un grand homme habillé de drap gris parements noirs qui portait une boete et le déposant croyant que c’était un charlatant le suivit d’assez loin et vit le quidam poser la boete sur le mur du cimetière et se sauva.
9) Claude François Garniron, cordonnier à Avoudrey, 21 ans. Le 30 mars revenat de voyage de notre dame des malades avec d’autres environ une heure après mid , près de l’église d’Avoudrey le nommé Barrand leur cria qu’un homme venait de déposer sur le mur du cimetière, couruent après jusqu’à la petite chapelle entre Loray et Flangebouche, se trouvant fatigué retourna au village
10) Claude Henry Baud, à Avoudrey, laboureur, 20 ans. Environ une heure le trente mars revenait de voyage de Notre Dame des Malades avec le précédent témoin
11) Claude Faivre, à Avoudrey, valet, 20 ans. Revenait d’un voyage à notre dame des malades etc
12) Catherine Jacquet femme de Renobert Jacquot, à Rantechaux, 49 ans. Le 31 mars dernier à 8 heures du matin on apporta en la maison de son mari qui est échevin un enfant dans une boete que deux femmes du village avaient trouvé pendu à un arbre près d’une fontaine lequel était tout gelé, ne put le réchauffer, le porta chez Geneviève femme de François Mercier nourrice pour le faire traiter ce qu’elle ne put faire puis vers deux autres nourrices et ne voulut têter, lui fit de bouillie, mais mourut entre les mains de la déposante et son mari l’envoya enterrer à Valdahon qu’est la paroisse.
13) Renobert Jacquot, maréchal à Rantechaux et serrurier, 50 ans.
14) Geneviève Barrand, femmed e Claude François Mercier, laboureuse, 30 ans, à Rantechaux. A huit heures du matin, allait à une fontaine à sept cents pas du village prendre de l’eau où se trouvaient déjà deux femme qui lui dirent qu’il y avait une boete sur un pommier et dit aussitôt c’est un enfant. Elle monta prendre la boete. L’emmena chez l’échevin. La nuit dudit jour il gela fortement, etc.
15) François Mercier, à Rantechaux, 30 ans. Il y avait un billet disant que cet enfant était baptisé et s’appelait Barbe.
16) Guillauma Routhier, à Rantechaux 50 ans. A la fontaine etc.
17) Pierre Vermot Groshuguenin, de Morteau, résidant à Servin, cordonnier, 30 ans. Le trente mars jour de paques enre onze heures et midi revenant de Besançon avec Pierre Billod de Morteau, à 400 pas d’Avoudrey en venant contre Flangebouche, ils virent un homme et quand furent assez près, c’était Léonard Moutarlier, de Recourbot, Val de Morteau et l’ayant aperçu se détourna et passa environ 150 pas loin d’eux, et le déposant vit qu’il portait une boete qu’il la tenait en écharpe, continua droit contre l’église d’Avoudrey.1
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